1. Montant minimum à la retraite : J’ai travaillé 20 ans, combien de retraite vais-je avoir ?

Montant minimum à la retraite : J’ai travaillé 20 ans, combien de retraite vais-je avoir ?

Vingt ans de carrière, ce n’est pas rien. Mais pour une retraite confortable, revenus et nombre de trimestres sont décisifs. Bonne nouvelle : entre minimum vieillesse, PER et astuces, des solutions existent.

Vingt ans déjà. Le temps a filé et vous voilà bientôt à l’aube de la retraite. Vous n’avez pas chômé, vingt ans de vie à travailler. L’heure est venue de ralentir le rythme et de passer à la retraite en douceur. Comme tout changement, le passage à la retraite génère bien des questions. « J’ai travaillé 20 ans combien de retraite vais-je toucher ? » « Quelle sera ma pension de retraite ? » « Quel montant minimum à la retraite ? » Détendez-vous, on vous explique tout !

Comment fonctionne le système de retraite en France ?

Commençons par le commencement. Pour bien évaluer ce qui vous attend, encore faut-il comprendre le fonctionnement de la pension de retraite en France.

Le système de retraite en France repose sur ce qu’on appelle la retraite de base, à laquelle viennent s’ajouter des retraites complémentaires par métier et une retraite supplémentaire unique nommée le Plan Epargne Retraite PER.

Le montant de votre retraite de base dépend de vos revenus durant votre vie active, du nombre de trimestres travaillés cumulés et de votre âge de départ à la retraite. C’est ainsi que l’on s’assure que vous pouvez partir à la retraite à taux plein, c’est-à-dire avec un maximum d’indemnités.

Depuis la réforme des retraite, l’âge légal de départ à la retraite a été remonté progressivement à 64 ans pour les personnes nées à partir du 1er septembre 1961.

Pour faire simple, il faudra attendre l’âge de 64 ans et d’avoir cotisé entre 166 à 172 trimestres de retraite (selon votre année de naissance) pour pouvoir disposer de la retraite de base à taux plein. Si ce n’est pas votre cas, vous aurez toujours la possibilité d’effectuer un rachat de trimestre.

Voilà en bref comment fonctionne le calcul de votre future pension de retraite. Tout cela vous paraît bien théorique ? Cela ne répond pas à la question : « j’ai travaillé 20 ans combien de retraite ? » Allez, sortez la calculette, on vous répond !

J'ai travaillé 20 ans, combien de retraite ?

Entrons dans le concret ! Vous vous interrogez concrètement sur la pension de retraite que vous allez toucher ? Vous avez travaillé durant vingt ans et souhaitez évaluer votre future indemnité ? C’est parti.

Prenons un exemple concret, celui d’un homme né en 1960 et père de trois enfants. Considérons qu’il a commencé à travailler en 1984 et que son dernier salaire brut annuel s’élevait à 50 000 euros.

Alors, à la question que se pose probablement cet homme : « j’ai travaillé 20 ans combien de retraite ? » La réponse est 2540 euros net mensuel, s’il décide de partir à la retraite à 65 ans et 4 mois.

Si cette pension de retraite peut paraître confortable pour certains, notons tout de même que le passage à la retraite s’accompagne généralement d’une baisse de revenus.

Dans le cas présent, c’est bien le cas puisqu’avec 50 000 euros de revenus bruts annuels, cet homme percevait 3225 euros brut mensuel au cours de sa dernière année de vie active.

J'ai travaillé 10 ans, combien de retraite ?

Calculer le montant minimum à la retraite après seulement 10 années d'activité dépend de nombreux facteurs : le régime de retraite auquel vous êtes affilié, le nombre de trimestres cotisés et votre taux de remplacement. Avec une carrière aussi courte, il est probable que vous n'ayez pas atteint la durée de cotisation requise pour bénéficier d'une pension complète.

Pour rappel, dans le régime général de l'Assurance Retraite, il faut généralement cumuler entre 160 et 172 trimestres (soit environ 40 à 43 années de travail) pour prétendre à une pension à taux plein. Avec seulement 10 années de cotisations, vous n'aurez probablement validé que 40 trimestres, bien en dessous du seuil requis. Cela signifie que votre pension sera calculée avec une décote : le montant de votre retraite sera ainsi considérablement réduit.

Prenons l'exemple d'une personne ayant cotisé pendant 10 années avec un revenu moyen de 20 000 euros brut par an. En supposant un taux de remplacement de 50 %, cette personne pourrait toucher environ 5 000 euros brut annuel, soit environ 417 euros brut mensuel. Ce montant reste bien en dessous du minimum contributif, une allocation versée aux retraités ayant cotisé suffisamment mais sur de faibles salaires.

Quel montant minimum à la retraite pour 20 ans au SMIC ?

Il faut bien comprendre que le montant de votre future pension de retraite dépend bien évidemment de vos revenus au cours de votre vie active. Et, notamment, de vos revenus lors de votre dernière année de travail.

D’où la question que de nombreux travailleurs français peuvent être amenés à se poser : « j’ai travaillé 20 ans combien de retraite avec un SMIC ? »

Pour illustrer cet exemple, reprenons donc un cas concret. Celui d’un homme, né en 1960, père de trois enfants, qui a travaillé comme salarié au SMIC durant toute sa vie active. Son dernier revenu brut annuel s’élevait donc en 2025 à 21 203 euros.

À la question que se pose nécessairement cet homme : « j’ai travaillé 20 ans combien de retraite ? » La réponse est dans cette hypothèse 1195 euros par mois pour un départ à 65 ans et 4 mois.

À nouveau, la baisse de revenus avec le passage à la retraite est significative puisque cet homme avait pour dernier revenu 1362 euros et percevra à la retraite une pension de 1195 euros.

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Quel est le montant minimum à la retraite pour une personne qui n'a pas tous ses trimestres ?

Allons de mal en pis, prenons cette fois la situation d’une personne qui percevait le SMIC et qui n’a pas tous ses trimestres. C’est le cas notamment d’hommes et de femmes contraints de s’arrêter de travailler pour des raisons personnelles.

Si vous partez à la retraite avant l’âge de la retraite à taux plein automatique de 67 ans et que vous n’avez pas cumulé le nombre requis de trimestres retraite, vous risquez de subir une décote.

Alors oui, à la question : « j’ai travaillé 20 ans combien de retraite ? » La réponse risque de ne pas vous plaire. Pour autant, sachez qu’il existe des aides étatiques possibles.

En effet, si votre retraite au taux maximum demeure un montant est faible, elle peut être majorée pour atteindre ce qu’on appelle le minimum contributif.

Si vous ne remplissez pas ces conditions, il sera encore possible de solliciter l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), une prestation mensuelle accordée aux retraités à faibles ressources.

Les trimestres manquants : comment les racheter ?

Si vous n'avez pas cumulé tous les trimestres nécessaires pour bénéficier d'une retraite à taux plein (contributif), il est possible de racheter des trimestres pour améliorer le montant de votre pension. Ce rachat peut être particulièrement intéressant pour ceux qui approchent de l'âge de la retraite mais qui n'ont pas validé tous leurs trimestres de cotisations.

Le calcul du coût du rachat dépend de plusieurs facteurs : votre âge, le nombre de trimestres manquants et l'option choisie. En général, plus vous cotisez tôt, plus le coût est faible. Le rachat peut être effectué pour des années incomplètes ou des périodes d'études supérieures.

Pour un fonctionnaire, il existe des dispositifs spécifiques pour racheter des trimestres liés à des périodes de service militaire ou de formation professionnelle. Ces rachats sont souvent plus avantageux car ils permettent de garantir des montants de pension plus élevés à l'âge de la retraite.

En pratique, chaque trimestre racheté est pris en compte dans le calcul de votre assurance vieillesse, ce qui peut significativement augmenter le montant de votre pension de retraite et vous permettre de partir avec un montant minimum à la retraite garanti, et plus proche de celle d'une carrière complète !

Quelles aides pour compenser une petite retraite ?

Pour ceux ayant travaillé peu, l'ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées), anciennement appelée minimum vieillesse, peut être une solution pour compléter leurs ressources. Cette allocation garantit un montant minimum de revenus, mais elle est récupérable sur la succession et soumise à des conditions de ressources strictes.

Dans certains cas, une majoration peut aussi être accordée, notamment pour les personnes ayant élevé des enfants, travaillé dans la fonction publique ou bénéficié d'une invalidité. Les fonctionnaires et certains régimes spéciaux peuvent également bénéficier de droits supplémentaires en fonction de leur carrière et de leur durée de services.

Enfin, n'oubliez pas que le montant minimum à la retraite ne se limite pas au régime de base ! Si vous avez cotisé à un régime complémentaire (Agirc-Arrco, Ircantec, etc.), vous avez accumulé des points qui viendront s'ajouter à votre pension de base. Le montant total dépendra du nombre de points acquis et de la valeur de ces points au moment de votre départ en retraite.

Les pensions de réversion : un complément pour le conjoint survivant

Les pensions de réversion sont des revenus versés au conjoint survivant après le décès d'un retraité. Elles visent à compenser la perte de revenus liée à la disparition d'un partenaire et à garantir un niveau de vie plus stable pour les veuves et veufs. Ce dispositif concerne à la fois les régimes de base et les régimes complémentaires, mais les conditions et les montants varient selon les régimes.

Le principe de la pension de réversion est simple : une partie de la pension de retraite du défunt est réversée au conjoint survivant, afin de maintenir un certain niveau de revenus. Dans le régime général de l'Assurance Retraite, cette réversion représente 54 % du montant de la pension de base du défunt. Pour les régimes complémentaires comme l'Agirc-Arrco, le taux est généralement de 60 %.

Pour bénéficier de cette pension et augmenter le montant minimum à la retraite, plusieurs conditions doivent être remplies :

  • Âge : le conjoint survivant doit généralement avoir atteint l'âge minimum de 55 ans pour les régimes complémentaires et 55 ans pour le régime de base, sauf en cas d'invalidité.
  • Ressources : le montant de la pension de réversion est soumis à des conditions de revenus. Par exemple, pour le régime général, le plafond de ressources pour une personne seule est fixé à environ 24 000 euros brut par an en 2025.
  • Durée de mariage : contrairement à certaines idées reçues, il n'est pas nécessaire d'avoir eu des enfants avec le défunt, mais il faut avoir été marié (les pacs et le concubinage ne sont pas pris en compte).

Prenons l'exemple d'une veuve dont le conjoint percevait une pension de retraite de 1 500 euros par mois au moment de son décès. Avec un taux de réversion de 54 %, elle pourrait toucher environ 810 euros par mois, soit plus de 9 700 euros par an. Si le couple percevait également des pensions complémentaires, ce montant peut augmenter significativement.

Dans le cas des régimes complémentaires, comme l'Agirc-Arrco, le taux de réversion étant plus élevé (60 %), un retraité ayant perçu 1 000 euros de retraite complémentaire permettrait à son conjoint de toucher 600 euros supplémentaires par mois.

Il est aussi possible de cumuler plusieurs pensions de réversion si le conjoint décédé avait cotisé à plusieurs régimes (par exemple, un salarié devenu fonctionnaire). Toutefois, le montant total des pensions de réversion est plafonné pour éviter les excès.

Comment augmenter sa pension de retraite ?

Vous l’aurez compris, il est peu probable que votre pension de retraite de base soit à la hauteur de vos attentes à la retraite. Et pour cause, le passage à la retraite s’accompagne très majoritairement d’une baisse de revenus.

C’est pourquoi l’Etat incite très largement les français à souscrire un Plan Epargne Retraite PER. Ce dispositif retraite unique et ouvert à tous, permet de s’assurer un solide complément de revenus à la retraite.

Ce produit d’épargne flexible et sans contrainte permet de bien préparer et anticiper sa retraite tout au long de sa vie active. Cet investissement pour l’avenir est en plus un moyen de défiscaliser, puisqu’il permet de déduire les versements de son impôt sur le revenu.

Aux côtés de l’Assurance-vie, déjà élu placement préféré des français depuis plusieurs années, le Plan Epargne Retraite se révèle un outil précieux pour l’avenir. Parlez-en avec un expert en patrimoine.

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